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Discussion dans 'Le coin des bavards' démarrée par triana59, 28 novembre 2020.

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  1. sandy51400

    sandy51400 Connaisseur du Forum

    [​IMG]La série « Europe » de billets en euros est en cours d’introduction dans les dix-neuf pays de la zone euro. Le nouveau billet de 50 euros a été mis en circulation le 4 avril 2017.
     
  2. sandy51400

    sandy51400 Connaisseur du Forum

    [​IMG]g voté +1 bisous a tous
     
  3. sandy51400

    sandy51400 Connaisseur du Forum

    [​IMG]g voté +1 bisous a tous
     
  4. thethedhs

    thethedhs Légende vivante du forum

    mon image du jour.....
    L’invention de la charrue



    [​IMG]

    Labourer est important... voici pourquoi :

    Le labour est une technique agricole consistant à ouvrir et à retourner la couche arable du sol en vue de l'ensemencer. Ce travail du sol est effectué à l'aide d'une charrue mue par des animaux ou par un tracteur. La profondeur du labour varie de 20 cm pour les labours légers à 40 cm pour les labours profonds.
    Rôle assigné au labour
    La première fonction du labour est le retournement de la partie superficielle du sol.
    Il ramène à la surface les minéraux lessivés, tout en enterrant les mauvaises herbes et les résidus des cultures précédentes.
    Le labour pourvoit à la culture un lit de semis indemne de toute semence d'adventices.
    En ameublissant et en aérant le sol, le labour favorise la germination et la levée des plantules.
    Dans les méthodes modernes, le labour est suivi d'un hersage dont le but est de casser les grosses mottes de terre.

    Histoire du labour
    Les premières charrues sont au départ tractées par des hommes, mais le labour n'acquiert son efficience qu'avec le concours des animaux de trait.
    Les premiers animaux à prendre le service sont sans aucun doute les taureaux.
    Plus tard, les chevaux puis les mulets sont associés à la traction des charrues.
    Lors de la révolution industrielle, les machines à vapeur remplacèrent les animaux, mais celles-ci furent rapidement supplantées par les moteurs à explosion.
    Avantages du labour
    Le labour comporte plusieurs avantages dont :
    -L'aération et la restructuration du sol
    -Le contrôle de l'enherbement notamment des adventices pérennes
    -L'enrichissement du sol en matière organique par l'enfouissement des résidus de récolte
    -La lutte contre les ravageurs des cultures par la destruction de leurs nids et habitats
    -L'augmentation du nombre de vers de terres endogés
    -La lutte contre les pathologies végétales par la cassure des cycles de reproduction des pathogènes

    Comment la charrue a changé le monde
    Elle a rendu possible l’exploitation de sols lourds et humides. Le labour des sols argileux est devenu possible. Or, ce type de sol est très fertile.
    La charrue existe dès le 8ème siècle. On a en effet retrouvé des vestiges de charrue datant de cette époque en République tchèque.


    Mais elle se diffuse surtout à partir du 13ème siècle. C’est une des causes de la disparition des famines durant cet âge.
    La charrue est une technologie de pointe ! Sa diffusion aurait permis d’augmenter de 30% les rendements agricoles dans le nord de l’Europe.


    Grâce à la charrue, le nord de l’Europe devient plus prospère

    L’araire[​IMG] n’était pas très efficace pour labourer les sols plus difficiles.

    Pour cette raison, dans l’Antiquité, l’agriculture du nord de l’Europe était beaucoup plus pauvre. Celle du sud était florissante ! Les sols y sont plus secs, mous et sablonneux. La Tunisie était par exemple le grenier à blé de la Rome antique.

    Avec la charrue[​IMG],[​IMG]
    c’est le nord qui prend le dessus. La France est aujourd’hui le 4ème producteur de blé au monde.
    La Beauce[​IMG]
    (positionnement en france)
    [​IMG]
    (la Beauce vue du ciel) autour de Chartres,
    est le grenier à blé de la France.[​IMG]


     
  5. BOUGAINVILLIER

    BOUGAINVILLIER Légende vivante du forum

    [​IMG]

    ISABELLE240765

    Isabelle
    [​IMG][​IMG][​IMG][​IMG][​IMG]

    [​IMG]
     
  6. BOUGAINVILLIER

    BOUGAINVILLIER Légende vivante du forum

    mon invention du jour :
    1898. Stéphanie Tatin (Hôtel Tatin)
    invente la tarte éponyme.
    Un trait de sérendipité qui a conquis le monde
    [​IMG]


    L'histoire
    Les soeurs Tatin, Stéphanie et Caroline, tiennent un hôtel à La Motte-Beuvron
    Le trait de sérendipité
    1898 (c'est la date officielle). Quatre versions, au minimum.
    • Version Wikipédia (mai 2013, dans la liste des inventions faites par hasard)
    Selon l'histoire locale, la tarte Tatin fait suite à une maladresse d'une des deux sœurs Tatin, Caroline et Stéphanie Tatin. Fins cordons bleus mais étourdies, leur spécialité était la tarte aux pommes. Un jour, dans le coup de feu de midi, Stéphanie mit sa tarte complètement à l'envers dans le fourneau. La pâte et les pommes furent sens dessus dessous. Cependant, elles servirent le résultat sans laisser refroidir.
    • Version Wiktionaire (juillet 2013)
    Un jour que l’une des sœurs Tatin préparait une tarte aux pommes, l’une d’elles la laissa brûler. (On ne sait toutefois pas si ce fut Stéphanie ou Caroline.) Elle décida de rajouter de la pâte et remit la tarte au four.
    • Version de Chef Régis
    Nos meilleures recettes sont souvent le fruit d'erreurs ! Et c'est la cas de la tarte Tatin... N'est ce pas là un heureux hasard et surtout une merveille pour nos palais...
    A la fin du XIXe, l'auberge des soeurs Tatin, à Lamotte Beuvron, fréquentée par de nombreux chasseurs est rapidement devenue un lieu de référence car un jour de grande affluence, l'une des soeurs a préparé sa tarte aux pommes en oubliant la pâte.
    Enfournées les pommes ont commencé à cuire. S'apercevant de son erreur un peu tard, elle recouvre les pommes de pâte et remet au four. Au moment de servir, en démoulant le dessert, les parfums qui s'en évadent, laissent présager du régal à venir : les pommes ont caramélisé et ont cuit comme à l'étouffée, la pâte est croustillante, la légende est née...
    •Version de La Confrérie des Lichonneux (1979)
    Un beau jour, retardée par le bavardage d'un client empressé, Caroline, reconnue pour sa beauté et son élégance, ou plutôt Stéphanie, Fanny pour les intimes, d'un caractère plus joyeux, plus affable, fin cordon-bleu, sa cuisine dite de terroir est appréciée, arrive en cuisine, essoufflée, les joues roses, en plein coup de feu, constate affolés l'absence de dessert,
    La tarte est préparée à toute vitesse, avec une dextérité incomparable comme à l'habitude, mais dans la précipitation, l'émoi, elle est posés carrément à l'envers dans le plat de cuisson. Ne pouvant reculer, les sœurs servent ce dessert. Les commentaires et les compliments qui suivent annoncèrent la réussite de ce délicieux gâteau.
    • Version de L'Hôtel Tatin.
    Au tournant du siècle, deux demoiselles, Caroline et Stéphanie Tatin, qui tenaient à Lamotte-Beuvron, face à la gare, un hôtel fort achalandé. Les chasseurs notamment, gens difficiles et blasés appartenant à une élite gourmande, appréciaient la saveur et les inventions inépuisables de la cuisine des Demoiselles Tatin.
    Un jour, retardée, dit-on, par le bavardage d'un client trop galant, Stéphanie (à moins que ce fut Caroline) surgit dans la cuisine en plein " coup de feu " et s'affola de l'absence de dessert.
    Remarquant des pommes épluchées, elle garnit rapidement un moule de beurre et de sucre, y jeta les pommes et mit au four.
    Reprenant plus tard ses esprits, elle comprit sa distraction : apparemment ce n'était ni une tarte, ni des pommes cuites. Que faire ? Les pommes ont commencé à cuire, l'odeur de caramel se répand, le service avance : il est trop tard pour reculer. Elle prend un peu de pâte, l'abaisse, la dispose sur les pommes et renfourne.
    Au moment de servir, consternation, hésitations ! Comment rendre présentable un tel mélange, par ailleurs fort appétissant ?
    C'est là qu'intervient le génie : elle prend un plat, en coiffe le moule et retourne le tout ... histoire de voir ... et on a vu : fumant, odorant, goûteux, le résultat est là... - on le déguste, on le sert, on se récrie, on en redemande.
    • Version Restocours (reprise par Henri Kaufman dans Tout savoir sur la sérendipité)
    C'est à une maladresse des sœurs TATIN (Caroline et Stéphanie), aubergistes à Lamotte-Beuvron en Sologne vers 1898, que nous devons la tarte TATIN. Dans la hâte précédant l'arrivé de nombreux clients de l'auberge, l'une d'elle fit tomber une tarte aux pommes. En ce temps-là, la vie dans les campagnes étaient dure et jeter de la nourriture était sacrilège. Les sœurs TATIN ramassèrent la tarte en la remettant à l'envers dans son moule, et la repassèrent au four. La délicieuse tarte caramélisée qui en résulta assura leur célébrité.• Version Denis Grozdanovitch, La Puissance discrète du hasard. Un certain jour en l'apportant dans la salle de restaurant, Stéphanie trébuche et laisse choir une tarte aux pommes. Catastrophée, elle a alors l'idée géniale de la renverser dans le moule et de la passer au four.
    Autant de patisseries, à Lamotte-Beuvron qu'à Paris, autant de grands chefs, autant de maîtresses de maison, autant de recettes. Chacun a la sienne et ne jure que par elle. Par exemple : pâte brisée, pâte sablée ou pâte feuilletée ? Les avis divergent.
    La recette
    [​IMG]
    La tarte Tatin classique en dix grandes étapes classiques. Un caramel, des Golden caramélisées, une pâte feuilletée pour les recouvrir, des petits trous dans la pâte, un four bien chaud et retourner avant de servir.
    [​IMG][​IMG]
     
  7. BOUGAINVILLIER

    BOUGAINVILLIER Légende vivante du forum

    [​IMG]

    Un de 3 mes frères (pas François, il vit en N.Calédonie) prend la relève auprès d'
    [​IMG]

    :inlove:Je vais être plus disponible :D


    [​IMG][​IMG]


     
    Dernière modification: 10 juillet 2018
  8. cheyenne57

    cheyenne57 Oracle Omniscient du Forum

    Bonne soirée tout le monde et bonne nuit :)

    A demain :)

    Bon match :inlove: [​IMG] :inlove:

    Bisous :inlove:
     
  9. magali51

    magali51 Légende vivante du forum

    coucou ,
    bon on y crois
    [​IMG]

    pour rappel [​IMG] c'est à ton tour de choisir l'image du jour , il y a un peut plus de choix comparer à ,hier :p
    bonne soirée bon match , à tout à l'heure ;)
    [​IMG]
     
  10. lolo22444

    lolo22444 Demi-dieu du Forum

    mon choix pour aujourd'hui


     
  11. lolo22444

    lolo22444 Demi-dieu du Forum

    [​IMG]

    [​IMG] Bonne soirée:)
     
  12. magali51

    magali51 Légende vivante du forum

    [​IMG] on est en finale , on n'est en finale :music::music::music:
    bravo itsme pour l'image du jour ;)
    [​IMG][​IMG]

    bon je récapitule :
    lundi [​IMG] à choisis l'image de [​IMG]

    mardi [​IMG] a choisis l'image de [​IMG]
    mercredi [​IMG] va choisir ????
    bonne soirée les p'tits loups , à demain ;)
    [​IMG][​IMG]
     
  13. M-Vegas

    M-Vegas S-Moderator Team Farmerama FR

    Bonsoir,

    Youhou, on est en finale :D

    +1 vote et je file.

    Bonne fin de soirée et à demain :)
     
  14. lolo22444

    lolo22444 Demi-dieu du Forum

    Bonjour tout le monde:) vote fait, bon mercredi;)

    [​IMG]

    [​IMG]

    [​IMG]
     
  15. lolo22444

    lolo22444 Demi-dieu du Forum

    [​IMG]





     
    Dernière modification: 11 juillet 2018
  16. lolo22444

    lolo22444 Demi-dieu du Forum

    Comme certains doivent encore l'être avec la victoire de la France, je vous propose:


    [​IMG]


    Histoire de l’anesthésie


    « L’outil précède l’intelligence »[1] la colonisation romaine par les ouvrages monumentaux construits tout autour du bassin méditerranéen repose sur la qualité remarquable de leur mortier dont les pâles imitations durant la période médiévale n’ont pas permis à nombre des constructions de cette période de parvenir jusqu’à nos jours.
    La poulie a été inventée bien avant la mise en évidence de la gravitation terrestre. D’une certaine manière l’histoire des sciences et l’histoire des techniques ne peut être englobée dans un moule commun. Dans notre pratique quotidienne, le mandrin de Cook nous rend depuis quelques années d’immenses services alors que son aspect technique est pour le moins rudimentaire par rapport au fibroscope. L’anesthésie est une discipline qui fait appel aux sciences et aux techniques dont le développement est tiré par l’essor concomitant de celles ci.
    L’histoire de l’anesthésie se superpose bien entendu à l’histoire de la médecine. De la même manière que l’histoire du développement humain, l’histoire de la médecine est caractérisée par une très longue période de plusieurs millénaires que nous appellerons protomédecine, marquée par deux phases remarquables : Grèce classique du Ve siècle avant Jésus-Christ à la médecine alexandrine du IVe siècle après Jésus-Christ, empire abbasside jusqu’au XIIIe siècle arabo musulman.
    Après une période préscientifique du XVIe au XVIIe siècle marqué par le développement de l’anatomie, lui succède dans le sillage des révolutions politiques, la première révolution industrielle (machine à vapeur, acier…) et concomitamment la première révolution médicale. Une des clés de compréhension est probablement pour de nombreux historiens ce XVIIIe siècle des philosophies éclairées qui mettent en avant la raison par rapport aux lois divines en l’explication de toute chose. Un des pères de la médecine anatomo-clinique, concept fondateur de la médecine moderne est Xavier Bichat, né en 1771 et mort à l’âge de 31 ans. Il a pratiqué plus de 500 autopsies, l’essentielles d’entre elles réalisées durant la période révolutionnaire et le Consulat. Cet exemple démontre qu’il a fallu attendre la levée d’un tabou pour que la relation entre les symptômes cliniques observés du vivant et les lésions viscérales observées post-mortem soit déclinée en une médecine anatomo-clinique qui guide encore la pensée médicale de nos jours.
    Dès l’antiquité les agents analgésiques et sédatifs se déclinent quelque soit les régions autour de l’opium, la jusquiame, la mandragore, la ciguë, la belladonne et la laitue.
    Les anciens médecins égyptiens semblent avoir utilisé le chanvre indien comme agent anesthésique pour les actes opératoires. Dioscoride, le grand pharmacien de l’Antiquité utilise volontiers la mandragore en chirurgie, à la même époque, au IIe siècle après Jésus-Christ le médecin chinois Hawtho utilise le haschisch dans les petits actes opératoires.
    Les manuels de chirurgie et les antidotaire sont les sources précieuses du Moyen Âge pour décrire l’anesthésie au travers des éponges somnifères ou soporifiques.
    Les religieux de l’abbaye du Mont Cassin entre le IXe et le XIe siècle utilisaient pour leurs actes de chirurgie des éponges somnifères sur lesquels, après les avoir appliquées sur le nez et la bouche du patient ils versaient un mélange d’opium, de mandragore, de ciguë, de jusquiame. La prestigieuse école de Salerne commente l’éponge soporifique contenant opium, jusquiame, jus de mûre et de laitue, de mandragore et de chanvre indien. L’emploi d’une éponge imbibée de vinaigre est proposé dans l’Antidotaire Nicolas au moyen âge pour activer le réveil.
    L’Antidotaire de Bamberg au IXème siècle présente plusieurs formules soporifiques : outre les produits précédents, la morelle, le lierre et la pomme épineuse. C’est une de nos plus anciennes sources.
    Les médecins nestoriens ( Hunayn Ibn Ishaq) grands ophtalmologistes particulièrement et transmetteurs de la médecine grecque vers la médecine arabe préconisaient d’anesthésier les malades avant une intervention chirurgicale douloureuse en leur faisant inhaler un narcotique composé d’extraits de pavot et de mandragore.
    Une célèbre miniature d’un ouvrage du médecin Al-Bīrūnī, Moḥammed ibn Aḥmed Abū al-Rayḥān décrit une césarienne sous anesthésie. Cette opération chirurgicale ne devait être pratiquée qu’exceptionnellement. Très peu de sources la citent. Par contre par rapport au rituel de la mort romain, talmudiques, indien, la césarienne prémortem ou post portem est autorisée voire encouragée
    L’émergence de l’anesthésie moderne s’intègre à la première révolution médicale dans le sillage du développement de la chimie, à la fin du XVIIIe. On comprendra volontiers que les premières techniques d’anesthésie générale ou d’analgésie sont des techniques d’anesthésie inhalatoire. En 1772 le chimiste anglais Joseph Priestley (1733 — 1804) invente le protoxyde d’azote. Humphrey Davy (1778 — 1829) à Bristol en inhalant ce gaz réalise qu’il possède des propriétés anesthésiques et peut être employé en chirurgie. Mais le public ne retient que ces propriétés hilarantes à travers les « frolics » qui émaillèrent les foires et les réunions mondaines.
    Lavoisier (1743 — 1794) effectue les grands travaux fondamentaux sur l’oxygène, il met en évidence l’absorption du gaz carbonique par la potasse en réalisant avec de la chaux sodée le premier circuit fermé à titre expérimental, absolument pas encore dans le cadre de l’anesthésie générale.
    L’éther semblerait avoir été synthétisé par Jebbar, savant arabe au VIIIème siècle, ce produit est connu depuis le XIIIe siècle en Occident (Raymond de Lulle (1234 — 1315) Arnaud de Villeneuve (1238 — 1316) mais c’est Parasecelse (1493 — 1541) et son disciple Valerius Cordus qui définirent le mode de préparation : il fallait dulcifier l’acide du vitriol (H2SO4) ou l’acide muriatique et oxygéné par l’esprit de vin (alcool) pour produire le vitriol doux. Celui ci avait la propriété d’assoupir les poules.
    C’est par un bateau de la compagnie Cunard Line partant de Boston le 28 novembre 1846 que la grande nouvelle de l’éthérisation médicale émanant de la Boston Society of medical Improvement qui sera publiée en 1847 dans « The Lancet » débarque sur le vieux continent. Horace Wells brillant dentiste installé à Hartford dans le Connecticut décrit la première utilisation du protoxyde d’azote pour extraction dentaire (11 décembre 1844). Après plusieurs expériences réussies en cabinet associé au Dr Morton de Boston lui aussi dentiste, l’expérience devant les instances universitaires de cette ville est un échec. Le Dr Morton se tourne alors vers le professeur Jackson chimiste dont il a été l’élève à Harvard. Celui-ci connaît les qualités de cet agent chimique utilisé comme « stupéfiant » dans les « folish parties » Morton expérimente sur lui et sur des animaux l’éther avant de pratiquer une première extraction le 30 septembre1846. Il est à noter que cette première extraction sous éther avait été mise en balance avec la technique hypnotique décrite par Messmer. Le 16 octobre 1846, devant un aréopage universitaire au Massachusetts Général Hospital, le Dr Morton, premier anesthésiste… dentiste de formation endort à l’aide d’un dispositif simple composé d’un gros ballon de verre muni de tubulures un patient que le professeur Warren opère d’une tumeur de la base du cou. En quelques semaines l’anesthésie à l’éther se diffuse dans les grandes capitales européennes.
    En janvier 1847, un professeur d’obstétrique James Young Simpson de l’université d’Édimbourg âgé de 36 ans, utilise l’éther pour des accouchements difficiles. Devant sa difficile maniabilité, la lenteur de l’induction il essaie à partir de l’été 1847 d’autres liquides vaporisables susceptibles de procurer l’analgésie obstétricale. Le 8 novembre 1847 il utilise le chloroforme pour un premier accouchement puis l’administre pour quatre cas de chirurgie.
    La reine Victoria choisit cette technique pour la soulager durant l‘accouchement de son quatrième fils le prince Léopold. C’est le Dr John Snow qui a l’honneur de donner l’anesthésie.
    Les accidents d’anesthésie ne tardent pas à lancer le débat sur l’utilisation de l’un ou l’autre produit. A qu’à Lyon, Strasbourg, Montpellier, en Amérique, l’éther est le produit de choix, le chloroforme est largement utilisée à Paris, en Angleterre, en Allemagne. La prégnance des accidents et l’invention de seringue concourent au principe d’une prémédication systématique par la morphine qui a été extraite de l’opium en 1806 par W.F Serturner. C’est le pharmacien lyonnais Charles Gabriel Pravaz qui met au point la première seringue injection en 1852, en adaptant une aiguille creuse à son extrémité. Le principe de la seringue était néanmoins connu depuis longtemps sous forme de clystère.
    La deuxième révolution médicale est véritablement la révolution de la chirurgie moderne avec la mise au point de toute les techniques chirurgicales dont beaucoup n’ont pas pris une ride jusqu’à nos jours. En effet le développement de la microbiologie[2] par et après Pasteur et la notion d’antisepsie (1867) à l’acide phénique par le chirurgien anglais John Lister [3](1827-1912), d’aseptie[4] par Pasteur mais mise en pratique par John Lister[5], et enfin le gant de caoutchouc stérilisable par N. S. Halsted (États-Unis) selon le procédé de Pasteur en 1889 permettent d’envisager une morbimortalité compatible avec le développement de la chirurgie.
    Dans ce nouvel environnement l’anesthésie péridurale et l’anesthésie rachidienne se développent à partir de la fin du XIXe siècle sous l’impulsion tout d’abord d’un chirurgien allemand, August Bier (1851 – 1949) qui réalise le premier essai de rachianesthésie à la cocaïne le 15 aout 1898 à la suite des travaux du neurologue allemand Heinrich Quincke.
    En France, Sicard effectue les premières rachianesthésies à la cocaïne et à la morphine durant l’année 1899. Tuffier[6] perfectionne la technique de ponction et d’injection et met au point une aiguille à rachianesthésie, l’aiguille de Tuffier. Dans les années qui suivirent de nouveaux anesthésiques locaux sont synthétisés : la Stovaïne, mais surtout la Procaïne commercialisée sous le nom de Novocaïne par l’allemand Alfred Einhorn en 1905, la Nupercaïne en 1925, la Métycaïne en 1928,la Tétracaïne en 1935, la Xylocaïne en 1948, la Mépivacaïne en 1956, la bupivacaïne et l’étidocaïne en 1960.
    L’histoire de l’anesthésie péridurale est une histoire française : Sicard et Cathelin en furent les deux duettistes durant l’année 1901.
    Hormis l’urologie, l’anesthésie péridurale ne fut pas réellement utilisée en chirurgie. Les anesthésistes américains développèrent la technique grâce à l’aiguille de Tuohy en 1944 et le cathétérisme de l’espace péridural en 1949. À cette époque l’anesthésie locorégionale est pratiquement abandonnée pour laisser la place à l’anesthésie générale : les chirurgiens confieront progressivement l’anesthésie à des aides, des internes des hôpitaux, des infirmières avant la création de la spécialité qui marginalisera ce chirurgien qui durant la première moitié du siècle avait pratiqué très habilement la rachianesthésie (appendicectomie par exemple) précédée d’une injection sous cutanée d’éphédrine (1928) avant d’opérer son patient.
    Durant la seconde révolution médicale qui s’étend depuis « la pasteurisation » au premiers antibiotiques (sulfamides, pénicilline, streptomycine) l’anesthésie générale reste ancrée très majoritairement dans les techniques d’’inhalation de l’éther ou du chloroforme à partir de dispositifs techniques qui font appel à l’intelligence pratique de médecins artisans : masque d’Ombredanne en 1908.
    Le précurseur de l’anesthésie intraveineuse, Cyprien Oré est un chirurgien bordelais (1828 — 1889) qui a pratiqué l’injection intraveineuse de chloral (1874). C’est en 1903 que deux chimistes allemands Émil Fisher et Joseph Friedrich Mering découvre les effets hypnotiques d’un dérivé barbiturique : le Véronal d’absorption digestive. L’Evipan fut le premier barbiturique intraveineux d’utilisation modeste, qui ne fut supplanté en France qu’après guerre par le penthotal. C’est l’anesthésiste américain Lundy qui utilise ce produit pour la première fois en 1934. Il est très largement utilisé par l’armée américaine durant le second conflit mondial, et débarque dans les cantines du service de santé sur les plages de Casablanca le 8 novembre 1942. Les techniques de transfusion-réanimation progressent fatalement durant le deuxième conflit mondial : la première unité française de dessiccation du plasma est algérienne, sous l’impulsion du Pr. Benhamou, Robert Aubaniac le futur agrégé d’anatomie de la faculté de médecine d’Alger conçoit la perfusion par la voie sous clavière durant la campagne d’Italie en 1944.
    Les techniques de trachéotomie étaient connues depuis l’Antiquité, pratiquées depuis le début XVIIIe siècle dans le redoutable croup diphtérique par Bretonneau et Trousseau. Les canules de trachéotomie que nous connaissons à l’heure actuelle, sont pratiquement mises au point dès 1834.
    Il faut attendre 1940 avant que le laryngoscope de Macintosh banalise le contrôle des voies aériennes supérieures et ouvre enfin la voie à l’anesthésie moderne.
    Les années trente sont caractérisés par des appareils délivrant et calibrant les gaz d’anesthésie (le Spiropulsator de Paul Frenckner et Crafoord,1933 de la société AGA
    , les appareils américains de Foreggerer[7] ou d’ Heidbrinck munis de rotamètres pour délivrer un mélange protoxyde d’azote-oxygène, d’un bac à éther et de canisters à chaux sodée, en France le Pulmomoteur de R.Alluaume)
    Durant des siècles, le bimaristan est la référence de l’hôpital arabo-musulman, né du nosodochion et des xénodochion de l’empire byzantin. Celui de Fez en sera le dernier avant l’intrusion de la politique de santé publique de la colonisation française. Quel est le paysage hospitalier médico-chirurgical au début de l’indépendance de notre pays ?
    L’administration coloniale sous l’impulsion du maréchal Lyautey avait rapidement structuré son implantation par la construction d’hôpitaux militaires (Hôpital Marie Feuillet de Rabat 1921 à la conception pavillonnaire futur Hôpital militaire Mohammed V en 1956)
    , rapidement suivis d’hôpitaux civils. Suivant le schéma colonial déjà mis en place en Algérie, la séparation des communautés européennes et « indigènes » imposa la construction d’hôpitaux jumelés :
    -Hôpital Mauchamp et hôpital Cocard en 1912 à Marrakech
    -Hopital Cocard pour les patients marocains flanqué de l’hôpital Auvert pour les « européens »à Fez
    -Hôpital militaire Janviol, hôpitaux civils Jules Colombani et hôpital Maurice Gaud en 1928 à Casablanca
    Cette dualité se prolonge jusqu’en 1956, les notables marocains demandaient une dérogation pour être hospitalisés dans les hôpitaux d’européens.
    Contrairement à l’Algérie, les autorités coloniales ne mirent jamais en place de faculté de médecine. En 1962, l’Algérie indépendante comprenait trois facultés de médecine, à Alger, à Oran, à Annaba. La première faculté de médecine marocaine est inaugurée en 1962 à Rabat, au sein du centre hospitalier universitaire Avicenne, ce dernier hôpital ayant été construit en 1953. En 1951 il n’y a que 66 étudiants[8] en médecine marocains dans les universités françaises : Paris, Toulouse, Montpellier, Strasbourg et Lyon. En 1962 en Algérie on compte 7248 étudiants européens en médecine pour 1317 étudiants algériens. À l’indépendance, une toute petite poignée de médecins marocains se voient confier une tâche immense. Citons les Dr Bel Abbes ministre de la santé des premiers gouvernements de Sa Majesté Mohammed V, Khattib (fondateur de différents partis politiques : MP, MPDC mouvement populaire démocratique et constitutionnel puis le PJD) Farraj, Boucetta, Fassi Fihri pneumologue et médecin directeur de l’hôpital du 20 août 1953 (ex hôpital Maurice Gaud), Rahali,etc…
    Les médecins et chirurgiens français, renforcée par certains de leurs confrères qui ont quitté l’Algérie durant la guerre d’indépendance (Dr. Burou), pratiqueront leur art jusqu’à la retraite. Les chirurgiens opèrent dans les hôpitaux civils, dans les cliniques privées qui se structurent. La clinique Dubois-Roquebert de Rabat, une des premières au Maroc est fondée par le chirurgien du même nom, médecin et ami personnel de Sa Majesté Mohammed V.
    Après l’indépendance les cliniques casablancaises sont florissantes : Villa Clara, du Parc, Comte, Val d’Anfa, Palmier etc… sous l’impulsion des chirurgiens Chevret (thoracique) Burou (gynécologue obstétricien) Chaillol, Evrard, Comte, Linthilac, Acquaviva (neurochirurgien à l’hôpital Averroès en 1966) , Barbier, Tinturier, Oradou. Au nouveau centre hospitalier universitaire Avicenne de Rabat une première génération de professeurs agrégés de chirurgie prend le relais des chirurgiens français : Pr. Tounsi, Maouni, Benaceur etc.. Néanmoins les renforts de médecins « coopérants » français mais aussi roumains, bulgares, yougoslaves est nécessaire pour couvrir les besoins en santé publique sur l’ensemble du territoire national.
    L’anesthésie est pratiquée majoritairement par des « aides » ou des infirmiers. La première promotion d’infirmier anesthésiste est issue du centre hospitalier Averroès en 1962. Longtemps l’anesthésie-réanimation sera la partie congrue dans les cliniques et les hôpitaux marocains. Le Dr. Guy Teilhaud fut l’un des rares médecins anesthésistes durant les années 60-70, le Dr Alami-Greft un des premiers médecins anesthésistes marocains.
    La clinique du Val d’Anfa, une des mieux dotée du Maroc faisait appel à un médecin anesthésistes et deux infirmiers anesthésistes pour quatre salles d’opération. Le protocole d’anesthésie classique était le suivant : induction au thiopental après une prémédication au dolosal ou à la morphine, la curarisation au Flaxédil (gallamine) permettant pour les interventions longues une intubation, un entretien à l’éther en circuit fermé de type cannister, le patient étant branché à un respirateur de type Bird ou laissé en ventilation spontanée à des doses infra curarisantes de Flaxédil. Les réinjections de morphiniques n’étaient pas la règle, le palfium ou le dolosal employés pour la douleur post opératoire. A la clinique du Parc la chirurgie de la transsexualité de renommée mondiale pratiquée par le Dr Burou (une quinzaine de patients par an) ne doit pas occulter la vocation obstétricale de celle ci. Les redoutables hémorragies[9] du post partum imposaient aux infirmiers de prélever les familles dans la clinique, de faire le groupage en urgence et de transfuser.
    Le grand essor de l’anesthésie est concomitant des 30 glorieuses et de la troisième révolution biomédicale. En même temps que l’on effectue la première greffe cardiaque (Barnard 1967) chez l’homme, Aldwin et Amstrong avancent un premier pas sur la Lune (1969).
    On assiste dès 1956 au « take off » de l’anesthésie intra veineuse avec le développement de la pharmacologie moderne :
     
  17. thethedhs

    thethedhs Légende vivante du forum

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  18. thethedhs

    thethedhs Légende vivante du forum

    [​IMG]alléchante 5e étape Lorient-Quimper


    Pour la première fois depuis le départ de Noirmoutier-en-l'Île, samedi 7 juillet, le Tour de France prend de la hauteur, mercredi 11 juillet à l'occasion de la 5e étape.
    Bien sûr, il ne s'agit pas encore de la moyenne ni de la haute montagne. Mais entre Lorient[​IMG]
    et Quimper[​IMG][​IMG]
    cinq difficultés jalonnent le parcours de 204,5 km.


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    Pont Aven
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    Concarneau[​IMG]
    Dans le détail, les deux premières difficultés sont classées en 4e catégorie : côte de Kaliform au (sommet au km 106, 1,7 km de montée à 7,1% de moyenne) et côte de

    Trimen[​IMG] (km 121, 1,6 km à 5,6%). Les trois dernières sont répertoriées 3e catégorie : côte de la Roche du Feu (km 140,5, 1,6 km à 6,6%), côte de Menez Quelerc'h[​IMG] Sur les hauteurs de Menez Quelerc'h, elle était enfouie dans les ronces. Elle été dégagée en décembre 2012. Elle est sur un terrain privé.(km 159,5, 3 km à 6,2%) et côte de la montagne de Locronan[​IMG] (km 181, 2,2 km à 5,9%).

    À coup sûr, la victoire ne se jouera pas au sprint mais entre baroudeurs et puncheurs.
     
  19. isabelle240765

    isabelle240765 Duc du Forum

    bonjour
    +1

    merci pour vos félicitations

    bonne journée
     
  20. capu06

    capu06 Légende vivante du forum