Une histoire triste ... qui finira mal

Discussion dans 'Histoires des fermiers' démarrée par Soja64, 23 juillet 2015.

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  1. katelepape

    katelepape Seigneur du Forum

    :cry:moi aussi j en ai eu des chats
    je les avais par trois
    c étaient des albinos aux yeux rouges aux soleil ils marchaient les yeux fermés
    mais voilà j habite dans un quartier ou les chats ne sont pas aimer!! pourtant je suis en campagne!!
    un jour je suis rentrée du boulot et je vois quoi::mes 3 chats étendus dans la cour::empoisonnés:cry:
    j en ai eu des chiens et chats empoisonnés...je ne les compte plus
    mais l an dernier c était le bouquet de la méchanceté>:(>:( elle s appelait ""chuipasmourrue"
    ma fille l avait baptisée comme cela
    elle avait 8 ans
    elle a été dans un piège pendant au moins 10 jours
    je ne sais pas comment elle a fait pour rentrer à la maison (je pleure en vous écrivant)
    elle avait le coussinet qui avait triplé de volume, des vers et ça puait
    je suis partie chez mon véto (en pleure comme d habitude)
    elle avait de la gangrène et une septicémie
    il fallait la piqûer
    :cry:depuis l année 1983 je pleure mes chats et chiens
    quand je construisais ici , on m avait dit attention aux chats et chiens !! est-ce les chasseurs ou une personne du quartier ?? on ne l a jamais sut..
     
  2. nana1954

    nana1954 Légende vivante du forum

    quelle horreur , quelle barbarie et quelle tristesse
    ( j'en dirais pas plus , sinon je serais bannie)
     
    lolo22444 aime votre message.
  3. cuicui76

    cuicui76 Novice du Forum

    le comble de la barbarie....
     
    nana1954 aime votre message.
  4. fanfand76

    fanfand76 Auteur en herbe

    cette barbarie me laisse sans voix!

    ça ne les ramènera pas mais il faut porter plainte, avec une association protectrice des animaux si possible!

    et pour le piège, pensez que des gamins peuvent se blesser avec, bandes de .....
     
    nana1954 aime votre message.
  5. marrap11

    marrap11 Commandeur du Forum

    Si tu es dans une campagne où il y a pas mal de chasseurs, tu as des risques pour tes chats. Les chasseurs les tuent souvent car ils les voient en concurrent.
    Il faut essayer d'aller voir les chasseurs et leur présenter tes chats et leur disant que ceux-là, il ne faut pas y toucher.

    Bon je sais que ce n'est pas forcément évident car il faut pouvoir les contacter. Ça dépend des campagnes.
     
    MolloMollo aime votre message.
  6. awalmor1

    awalmor1 Pro du Forum

    il y a eu beaucoup de plainte à la gendarmerie et en plus j ai un voisin qui fait parti de la spa !!
    lui aussi il a déposé plainte... sans succés
     
  7. Soja64

    Soja64 Légende vivante du forum

    Kate, je suis sincèrement de tout coeur avec toi.
    La vie n'est jamais simple. On peut y voir des atrocités comme des merveilles.
    Je n'ai pas du tout envie de voir transformer mon topic en musée des horreurs. Je sais bien que ça existe, j'en suis témoin, parfois. Allez en parler ailleurs, ouvrez-vous une discussion gore si vous le souhaitez. Mais pas ici. Mon petit coeur tendre n'y résistera pas. Merci à vous.
    Les chats, c'est la fantaisie, le hors-norme, le "non, fais pas ça". Les chats, c'est aussi le temps qui passe et qui nous sépare ... on le sait, on l'admet, on fait avec parce que tous les "non ! fais pas ça !" n'ont pas de prix.
    Je vous en supplie, allez mettre vos horreurs ailleurs que sur mon paillasson.
     
    Frambel1 aime votre message.
  8. awalmor

    awalmor Pro du Forum

    désolée d avoir sali votre paillasson:(
    merci au futur lecteur de ne pas répondre à ma lecture
     
    Frambel1 aime votre message.
  9. Soja64

    Soja64 Légende vivante du forum


    Awalmor, puisque tu as la gentillesse de bien vouloir épargner mon paillasson, je vais te dire ce qu'il s'y passe. : ))


    Il y a un an, lors de mon emménagement, j'ai fait une jolie rencontre.
    Une petite famille toute noire du bout des oreilles à la pointe de la queue. Une mère flanquée de deux adorables peluches remuantes. Au fil des mois, la famille s'est rétrécie ; chasseurs, pièges, véhicules, boulettes empoisonnées, les dangers ne manquent pas. Il n'est resté qu'une chatonne, elle-même devenue mère de trois petites boules de poils sautillantes. Deux noirs, un siamois.

    Par miracle, j'ai assisté à un coup de foudre entre une de mes amies et un petit bout de charbon à quatre pattes. L'anonyme a été enfourné dans une caisse de transport, par un beau dimanche de septembre, pour découvrir la vie de château avec coussins, jouets, gamelle toujours pleine et esclave humaine aux petits soins. Le désormais Cayenne grandit, paisiblement, loin des problèmes quotidiens des chats sans domicile fixe.

    Par malheur, j'ai vu le corps sans vie de la petite jumelle de Cayenne, écrasée sous mes fenêtres.

    Par bonheur, il reste toujours Luciole, maman dévouée, et Siam, fiston affectueux.

    Pour qu'ils puissent passer l'hiver le plus agréablement possible, j'ai fait quelques aménagements sur mon palier. Un drap de bains, régulièrement lavé pour respecter le besoin de propreté félin, une assiette, un bol. Luciole et Siam savent qu'ils peuvent, à toute heure, venir se reposer et se restaurer.

    Ils ont su charmer mon grand tigre, qui les accueille à pattes ouvertes lorsqu'ils franchissent le seuil de l'appartement.

    Ma merveille d'entre les merveilles fait de la résistance. On l'a dupée une fois, avec un carton à chaussures piailleur dont l'habitant la dépasse maintenant par la taille et le poids, on ne l'y reprendra plus. L'hospitalité a ses limites, foi de Mémère !

    Lorsque je les vois tous les deux sur mon paillasson, un rayon de soleil illumine ma cage d'escalier. Et je suis rongée d'inquiétude quand ils ne sont pas là. Dans les caves de cette maison ancienne, il y a un soupirail qui leur permet d'accéder à l'extérieur et à ses périls. A la liberté et aux grandes découvertes aussi.

    Je sais qu'à tout moment, ces deux petits êtres peuvent disparaître.
    Je sais que je ne peux rien faire de plus pour eux.
    J'ai l'impression qu'ils le savent aussi.
    Pour l'instant, nous profitons de ces quelques moments quotidiens de ronrons, de caresses, de tendresse... et de croquettes.

    Demain est un autre jour.
     
    Dernière modification: 17 décembre 2016
    Frambel1, Rainette, keini13 et2 autresaiment ceci.
  10. wasmes129

    wasmes129 Baron du Forum

    Blague de Noël : le sapin de Belle Maman a eu chaud .... et les boules : maintenant il est fixé au mur ... xD C'est ce qui arrive quand un minou (de plus de 10kg) essaie d'y grimper :p
     
  11. Soja64

    Soja64 Légende vivante du forum

    C'est pas le sapin qu'il fallait fixer au mur ... il était sage, lui.
     
  12. wasmes129

    wasmes129 Baron du Forum

    Tu n'as pas vu le regard de Spinou .... l'innocence faite chat :p
     
    Frambel1, nana1954 et hernoine aiment votre message.
  13. Soja64

    Soja64 Légende vivante du forum

    Alors que dans les yeux du sapin, il y avait toute la noirceur du monde ... vous avez bien fait de le clouer au mur !!
    Embêter un pauv' chat innocent ! C'est honteux ! -.-
     
    Frambel1, nana1954 et hernoine aiment votre message.
  14. wasmes129

    wasmes129 Baron du Forum

    Il a vu l'épisode de Docteur Who : le sapin attaquait :p
     
  15. Soja64

    Soja64 Légende vivante du forum

    Il arrive quelquefois à celle qui m'a inculqué la passion des chats de prendre la plume.
    Même après cinquante-trois ans, ma mère arrive encore à me surprendre.



    Aujourd'hui : RIEN.


    C'est une petite construction légère en fer blanc, un peu bancale fixée sur son poteau de bois à l'entrée du jardin. A son pied, des coquelicots et quelques herbes folles s'agitent sous la brise. Le facteur du village ne s'y arrête que rarement. Plus de trois ans que les moissons ne sont plus fauchées. Près de Compiègne, dans le village, seules les femmes se retrouvent au lavoir pour battre le linge puis l'étendre sur les prairies désertées. Le clocher ajouré sonne encore les messes du dimanche et les vêpres, mais le plus souvent, c'est le son lugubre du glas qui annonce le départ de Jean, le fils du coiffeur, ou celui de Pierre, l'aîné du vieux cordonnier. Alors on ajoutera leurs noms et leurs âges sur le monument au milieu de la place, gravés après celui de Jacques 20 ans ou d'Albert 19 ans. Les jours passent, puis les mois.

    Paul, le jeune facteur envoie parfois des nouvelles. Elles sont écrites sur des morceaux de papier avec un crayon à encre que l'on mouille tous les trois mots avec de la salive. Les temps sont durs et l'orage gronde sur la campagne. L'orage gronde aussi sur la patrie. L'orage est partout. L'automne étreint la terre et dépouille les arbres. Le feu brûle dans les cheminées, le feu éclate par les bouches à canon, il tue sans distinction. La folie a saisi les frontières, les flammes embrasent les villes et les clairières. La boîte aux lettres est toujours là, coquette, fière, dressée sur sa jambe de bois. Elle aussi fait la guerre. Elle annonce quelquefois le retour d'un enfant mutilé, le regard égaré. Le plus souvent ce sont des larmes qui coulent sur les joues des femmes de la maison. Alors, à son pied, les coquelicots se referment et leurs pétales s'envolent dans le rouge d'un soir qui s'éteint.

    Mardi 5 novembre : de la fenêtre de sa cuisine, la mère de Paul a regardé longuement la boîte aux lettres sans bouger.

    Mercredi 6 novembre : elle l'a encore fixée, le coeur battant, mais n'a pu s'en approcher.

    Jeudi 7 novembre : le brouillard a dissimulé toute la journée la maisonnette métallique. La clé n'ouvrira pas la serrure sur une éventuelle missive douloureuse.

    Vendredi 8 novembre : sur le carnet qu'elle tient depuis le départ de son fils, elle n'écrira que des banalités. Rentrer les bûches, tuer le dernier lapin, repriser la paire de bas.

    Samedi 9 novembre : la boîte aux lettres rutile, un rayon de soleil lui donne l'apparence d'un diamant ciselé. La mère s'enhardit à franchir l'espace dans le fracas des battements de son coeur. Le sang cogne contre ses tempes. Mais elle n'ira pas plus loin que le buisson d'hortensia.

    Dimanche 10 novembre : le petit carnet ne mentionnera qu'une recette de potée aux choux et de pommes de terre bouillies avec un jarret de cochon, tué et partagé dans tout le village. A part quelques heures passées en cuisine, c'est une journée semblable aux précédentes. Le soleil blafard ne s'attarde plus sur les champs et l'angoisse la retient encore derrière ses carreaux.

    Lundi 11 novembre : avec le courage qui anima le petit tambour d'Arcole, aujourd'hui elle est décidée. Elle avancera face au danger. Huit jours qu'elle n'a pas ouvert cette damnée boîte aux lettres ! Elle se sent guerrière. La porte s'ouvre et c'est sa délivrance, sa libération. Pas de mauvaise nouvelle cette semaine. Ce lundi 11 novembre 1918, dans la clairière de Rethondes près de Compiègne, des chefs d'armée se réunissent pour une signature historique mettant fin à une guerre qui a occasionné des millions de morts. Dans son carnet, glissé sur l'étagère entre le pot à sucre et le pot à farine, elle s'empresse enfin d'écrire "Aujourd'hui : RIEN".

    L'été prochain au pied de la boîte aux lettres, les coquelicots, petites gouttes de sang, refleuriront, orgueilleux et vainqueurs.
     
  16. Rainette

    Rainette Fondu du Forum

    Belle plume !
     
    irielle et Frambel1 aiment cela.
  17. maryjo1948

    maryjo1948 Baron du Forum

    bravo pour ces jolies lignes,tristes bien sûr,mais vrai
    j etais Rivecourt à coté Compiegne,je connais bien
    merci Rainette
     
    Frambel1 aime votre message.
  18. Soja64

    Soja64 Légende vivante du forum

    Dialogue de bêtes


    - Mémère, l'hiver arrive. Siam, Luciole et ses deux grands rejetons vont avoir froid.
    - Tu leur donnes déjà à manger deux fois par jour, que veux-tu faire de plus ?
    - Leur offrir un toit.
    - Tu veux dire leur offrir MON toit ?
    - Leur apporter un peu de chaleur pour supporter les températures glaciales.
    - Tu ne peux rien faire de plus pour eux. Regarde ailleurs et cadenasse ton coeur.
    - Douce, si j'avais fermé mes yeux et mon coeur il y a trois ans, nous ne nous serions jamais rencontrées.
    - Nous deux, c'était écrit.
    - Je sais, ma moune. Mais ils n'ont pas d'abri pour l'hiver.
    - J'ai connu ça et j'y ai survécu. Ne t'éparpille pas, mon humaine adorée. Un amour après l'autre.​

    La Sublime, c'est mon Jiminy Cricket à moi.
     
  19. Soja64

    Soja64 Légende vivante du forum

    Dialogue de bêtes (suite)


    - Marraine, qu'est-ce que Maman a encore inventé ?
    - Elle nous a fait un sale coup, grand débile, j'avoue que je ne m'y attendais pas. Il est maigre, sale, de la gale plein les oreilles. Mais qu'est-ce qu'elle peut bien lui trouver ? ... Vous avez l'air de vous connaître.
    - Je le croise depuis deux semaines, dans le jardin et dans l'escalier. Il est affamé mais gentil.
    - Affamé ! Moi aussi je suis affamée aux heures des repas ! Est-ce une raison suffisante pour hurler à la mort ?!!
    - Marraine, sans vouloir te vexer, tu peux te permettre de sauter un repas.
    - Jeune insolent, il a un collier anti-puces. C'est donc qu'il a des esclaves qui le nourrissent.
    - Maman a l'air d'en douter. Elle dit qu'elle n'a jamais vu un chat d'une maigreur telle qu'il n'a même plus la force de marcher.
    - Quand je pense que tous les mendiants du village, tous plus gras les uns que les autres grâce à ses soins constants, assaillent notre seuil. Et qu'ils lui offrent le fruit de leur chasse en remerciement. Mais au moins, à part la petite noiraude qui lui fait les yeux doux depuis deux ans, les autres restent dehors. Celui-là dort dans MA chambre ... et il a vomi sur MA peau de mouton au pied de son bureau. Il faut qu'il s'en aille ou je continue épisodiquement ma grève de la faim.
    - Marraine, manger un bout sur deux c'est pas une grève de la faim.
    - Tais-toi, gigantesque crétin ! Tu n'y connais rien ! Tu ne sais pas quels rapports nous entretenons elle et moi. Je sais qu'elle a compris le message.
    - Elle l'a tellement bien compris qu'elle lui a trouvé un nom : Virgule.
    - Pourquoi Virgule ?
    - Parce qu'il a une virgule noire sur le front, près de l'oreille droite et qu'on ne voit qu'elle dans toute cette blancheur.
    - Je vais lui fermer ses guillemets au Virgule, ça va pas faire un pli !
    - Marraine, ne t'énerve pas, c'est pas bon pour ton coeur.
    - Ferme-là, grande andouille ! Chuis pas d'humeur !!​
     
  20. ..riton..

    ..riton.. Général du Forum

    On peut imaginer que Virgule est allé poser ses phrases sur une autre page plus blanche et accueillante, qu'elles l'ont adopté, nourri et fait devenir un chat mots plein d'avenir dans la poésie féline ;)
     
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