[JEU] L'histoire sans fin...

Jeu proposé par lemichelange99 le 18/11/2012

Hello !
Je crois que vous connaissez tous le principe de ce jeu :
Exemple :
Joueur A : Il était une fois...
Joueur B : Un chat...
Joueur C : Qui se promenait...

La première histoire doit faire 4 vers donc 1 joueur = 1 ver...

Je débute : Théme 1 : Féérie

Il était une fois une fée qui se promenait dans une forêt là, elle s'arrêta, elle rencontra un loup, oui, vous ne vous trompez pas, c'est bien le loup "Quivatemanger Danslaforêt" Tant redouté par tout le monde. La fée, qui se surnommait Féal allait-elle se faire attrapper ? Elle continua son vol. Le loup sauta et l'attrapa. Pauvre fée !

A VOUS !

 

Il était une fois une fée qui se promenait dans une forêt là, elle s'arrêta, elle rencontra un loup, oui, vous ne vous trompez pas, c'est bien le loup "Quivatemanger Danslaforêt" Tant redouté par tout le monde. La fée, qui se surnommait Féal allait-elle se faire attrapper ? Elle continua son vol. Le loup sauta et l'attrapa. Pauvre fée !

T'as oublié la galette et le petit pot de beurre pour ta mémé, elle va poster un twit pas très sympa qu'il lui dit, le pôv' loup un peu larqué.
Mais je suis pas le p'tit chaperon rouge, lui répondit-elle, d'un air bien dégagé. Tu t'es trompé d'histoire, je suis navrée (à suivre)

 

- Moi, je suis Féal et je dois aller sauver la moisson d'un vieux fermier qui est menacée par un terrible orage.
- Je ne te crois, fourbe petite créature. Tu es le Petit Chaperon Rouge. J'en veux pour preuves ta petite taille ridicule
et la couleur sanguinolente de ta cape miteuse usée par les siècles.
- Mais puisque je...
- Il suffit ! s'emporta le loup. Je connais cette histoire par coeur : tu ne m'abuseras pas ! File chez ta mère-grand
comme tous les enfants, petits et grands, s'y attendent. Une histoire est écrite pour être respectée dans son
déroulement. Tu n'en es qu'un personnage et tu dois te conformer à ton rôle. Encore que, par chance, tu aies
le premier rôle, quand, par un stupide caprice de l'auteur, je me contente depuis des lustres du second ! Alors,
suis mon conseil : presse-toi de prendre ce chemin si tu ne veux pas qu'à mon tour je déroge à l'histoire et te
croque tantôt.
Affolée, Fréal se tourna vers le chemin que lui indiquait le loup et...

 

elle saisit bien vite sa tablette pour appeler à l'aide son ami Trico, génie des farces et attrapes, qui lui devait un service depuis 2 siècles.
Il comprit aussitôt dans un tourbillon et lui adressa un sourire complice :"il t'embête le loup ? c'est pas nouveau, mais il me connaît pas encore". Puis en un éclair, il s'évanouit dans les airs, laissant Féal sur la route qui menait vers le mas de l'infortuné fermier qui tremblait pour sa moisson.
Pendant ce temps, le loup se léchait fébrilement les babines, pensant au succulent dîner qui l'attendait. Soudain...

 

....alors que notre loup guettait le moment opportun pour frapper à la porte de
la mère-grand, celle-ci sortit, sa mise en plis un peu défaite sous son bonnet de
nuit.
- Alors, mon bon vieux loup, qu'attends-tu ? C'est le moment ? Je n'ai déjà pas
beaucoup de textes à dire dans cette histoire. Si je dois poireauter pendant des
heures dans mon lit par ce bel après-midi, je vais encore me faire des cheveux
blancs.
- Bien le bonjour, mère-grand, fit le loup en sortant de sa cachette. En fait, un
problème est intervenu...
- Un problème ? Quel problème ? Je ne veux pas de problème, moi ! Je veux que
tu frappes à ma porte et que je te dise de tirer la bobinette. Enfin quoi !
- Le Petit Chaperon Rouge a perdu la tête et se prend pour une fée ou je ne sais
quoi.
- Ma parole ! Cette gamine ne m'aura donc toujours causé que du souci ! Ô
rage ! Ô désespoir ! Ô vieillesse ennemie ! N'ai-je donc tant vécu que pour cette
infamie ?! Ah, ça fait du bien, pour une fois que j'ai l'occasion de dire quelque
chose d'autre ! La môme veut nous changer l'histoire ? Pas de souci ! Allez, mon
Loup, promenons-nous dans les bois.
Pendant que la vieille dame s'en allait en chantonnant, vêtue de sa chemise de
nuit et de son bonnet de nuit, bien inappropriés pour l'occasion, le loup...

 

souleva brusquement les jupons de la mémé -histoire de vérifier la traçabilité de la marchandise- et lui asséna le coup fatal, celui qui braque toujours sans avoir l'air de rien : "Oulà mère-grand, j'veux d'la viande fraîche, pas une carne ronchonneuse, qui me prend la tête et m'envoie promener dans les bois. Elle est où, la p'tite, qu'on reprenne la conversation en tête à tête".
Le sang de la mère-grand ne fit qu'un tour...Infirmière pendant la guerre, elle en avait vu de plus rudes que lui et ça traînera pas.
Tapi dans un tronc d'abre, le facétieux Trico bondit sur le loup pour lui jouer un tour dont il avait le secret....C'est alors que...

 

...passa en pleurnichant le Petit Poucet qui s'était perdu comme toujours. Le Loup s'ébroua
et le malheureux Trico retrouva aussi sec son tronc d'arbre mais la tête la première. Il
faut dire qu'il n'avait rien à faire là. Encore un chenapan qui s'était échappé d'une autre
histoire.
Messire Loup, donc, débarrassé du nain de jardin, retroussa immédiatement ses babines en
apercevant le Petit Poucet. Mais Mère-grand n'avait pas ses yeux dans sa poche et comprit
aussitôt que le gamin risquait de finir en steak tartare.
-Oh, mon vieux Loup, si t'as autant les crocs, tape 3615 Petits Cochons et arrête de vouloir
te repaître de tous les moutards qui passent. Si ça peut sustenter ton appétit, je suis même
prête à te le faire aux petits oignons, ton petit cochon.
- Un petit cochon ? Mais quelle idée de génie ! fit le loup la bave dégoulinant sur ses vieux poils
grisonnants. Et il sortit son portable, oubliant momentanément le rejeton perdu.
Mère-grand héla ce dernier qui, essuyant ses yeux bouffis dans ses manches crasseuses,
tourna la tête en direction de la mémé et du loup.
- Au secours, un loup ! fit-il en chignant de plus belle.
- N'aies crainte, petiot. Il est apprivoisé comme le renard du Petit Prince.
- Quel prince ? demanda le gamin.
- Aaarf, encore un ignare ! grommela Mère-grand dans son dentier. Manquait plus que ça !
S'il me chauffe avec ses questions idiotes, je le refile au Loup.
- Plaisanterais-tu, ma bonne ? Si un cochon m'attend, je ne m'abaisserai pas à toucher à ce
malpropre ! J'ai ma dignité et je ne suis pas prêt à avaler n'importe quoi non plus !
- T'es pas aussi sourd que t'en as l'air, vieux bandit ! Et s'adressant au gamin, la mémé ajouta :
Que fais-tu ici à larmoyer comme un perdu ?
- Ben, c'est justement que je suis perdu, M'dame.
- Perdu ? Comment perdu ! Elle est bien bonne ! Avec toutes les pancartes qu'il y a dans ce
bois ! A moins que tu ne saches pas lire ! Et, dans sa barbe naissante de vieille femme, elle
murmura : Pour sûr, ça ne m'étonnerait pas !
- Ben, mon Papa et ma Maman nous ont emmenés ici, moi et mes frères et ils ont disparu.
- Comment disparu ? Et tes frères, quels frères, je ne vois personne !
- Mes six frères qui sont là-bas dans la clairière, M'dame.
- Six frères ! Ben, dis-moi, ils n'ont pas chômé tes parents. Mais je comprends mieux pourquoi
ils ont disparu... Encore des illuminés qui ont suivi à la lettre ce fameux précepte : "Faites des
gosses qui disaient..." Bon, je suis dans un de mes bons jours, tu as de la chance. Mon Loup,
j'ai besoin de toi : sept rejetons, c'est trop pour moi !
Pendant que Mère-grand prenait la main du morveux déguenillé dans la sienne, d'un air un
peu plus aimable mais un brin dégoûté tout de même, ...

 

elle se souvint du courriel de Féal, au sujet de l'anniversaire de mariage de ses vieux copains. 30 ans de mariage, c'est une occase en or pour faire des rencontres ; peut-être même que le petit poucet trouverait une famille d'adoption convenable. Pour les 6 autres, ma foi, on trouvera ben ...
Tandis qu'elle cogitait sur l'avenir hypothétique de la fratrie abandonnée pour cause de défaut d'alloc, les gouttes de pluie se mirent doucement à tomber.
Bientôt, les nuages noirs du Nord se rapprochèrent et le bruit assourdissant du tonnerre se fit entendre.
Misère, misère...Féal arriverait-elle à temps pour empêcher la foudre de s'abattre sur les champs ? Déjà, les grêlons, gros comme des oeufs de poule, arrachaient les brindilles et déchiraient les branches, mutilant impitoyablement le bois...
De son côté, la petite fée (elle avait pas encore fini le cursus traditionnel pour décrocher le diplôme de 3ème cycle) courait comme une dératée, pour mater les éclairs (ce qui lui éviterait un repêchage totalement déshonorant devant le Jury sorcier). Elle parvint enfin à la clairière indiquée par son gps et tourna à droite, comme l'avait mentionné le fermier...
Droit devant elle, les champs blonds s'étalaient à perte de vue. Elle retint son souffle et se mit à...

 

... battre de l'aile tant le vent était fort... ou alors c'était ce vieux schnaps qui ne
passait pas. Elle sortit sa minuscule baguette en bois de sorbier et se gratta la
tête pour tâcher de se souvenir de la bonne formule. Il y en avait tellement à
connaître que tout s'embrouillait. Elle fit une tentative en marmonnant quelques
mots suivis de l'incontournable "Abracadabra" et un arc-en-ciel apparut au-dessus
du champ d'orge. Ce n'était pas exactement ce qu'elle avait voulu faire mais peu
importe : le résultat était là : les grêlons s'écrasaient maintenant sur les couleurs
délavées, épargnant ainsi la récolte du vieux paysan, qui n'était autre que ce bon
Gepetto, autrefois ébéniste de renom qui avait survécu au ventre d'une baleine.
Le téléphone de Féal se mit à vibrer : c'était un SMS de mémé au sujet des noces
de perle de la Belle au bois dormant et de son prince Charles A Temps. Ce dernier,
bien qu'il fut encore beau pour son âge, n'était qu'un vieil ivrogne et un coureur de
jupons invétéré. Il avait d'ailleurs épousé en premières noces la malheureuse Cendrillon
qui avait fini serveuse dans l'infâme gargote des Thénardier. Mais Féal aimait beaucoup
Aurore qui tissait à merveille avec son célèbre fuseau de merveilleuses robes en
soie. Elle envoya un texto à Mère-grand pour lui dire qu'elles se retrouveraient au
château princier en début de soirée.
Pendant ce temps, dans une autre clairière, Mémé et le Loup avaient fort à faire : les
sept morveux braillaient à qui mieux mieux et...

 

n'allaient pas tarder à réclamer force tartines copieusement beurées, confiturées pour le p'tit déj'. Sans compter que le loup aussi avait les crocs et qu'ils n'étaient pas pour de faux (il avait montré son clapoir plein de caries et gratiné d'une haleine de chacal, vu qu'il connaissait pas Signal ni Colgate, le pôv'...).
Fallait faire fissa pour emplir le frigo grand-mèredien (non non, j'ai pas dit de gros mots) et le centre commercial était à des lieues de la paisible clairière (enfin pas si paisible que ça, vu le monde qui afflue depuis le début)... Elle commanda en ligne 12 menus Best' off ("meilleurs quand les enquiquineurs sont loin") et tant pis, elle payera les frais de "Porc", sauf si le loup en croque un sans avoir l'air d'y toucher. Après tout, les 3 petits cochons sont dans une autre histoire, rien ne dit qu'ils ont toujours autant de chance, sans rire.
Toc toc toc... Tire la chevillette et la bobinette cherra, s'exclama Mémé qui connaissait par coeur son texte, à force de le répéter.
Obéissant aux ordres, le mystérieux visiteur se trouva gêné quand la bobinette lui resta dans la main, ce qui fit sursauter un des petits pouceteux (souvenez-vous que les parents les avaient abandonné vu qu'ils coûtaient cher à élever).
Misère, misère !!! ils sont réveillés, le frigo est vide, pas de camion de livraison en vue et la chaumière tombe en brioche.
Il ne manquait plus que ça pour la faire sortir de ses gonds (elle aussi) et fiche toute l'assistance dehors à coups de sabots dans le bas du dos. Saisi de peur devant la colère de Mémé, le loup prit ses pattes à son cou sans demander son reste.
Un de parti, bon débarras, songea Mère-grand qui n'était pas encore tirée d'affaire, mais...

 

... un de retour. C'était le petit Trico qui venait réclamer des soins crâniens.
Une bosse énorme avait effectivement poussé sur son petit front fuyant.
Mémé lui indiqua la boîte à pharmacie tout en remettant la bobinette en
place. Au loin, elle vit arriver une camionnette bariolée coiffée d'un gros
clown au sourire béat et un brin ridicule.
- Ah, v'là le casse-croûte qui se pointe enfin, soupira Mémé, les oreilles
rabattues sous sa mise en plis à force d'écouter gémir les marmots affamés.
Le chauffeur descendit de son engin, portant des sacs emplis de boîtes.
Mémé le trouva mignon, il ressemblait à son plombier qui n'était d'ailleurs
toujours pas venu réparer son évier qui gouttait.
- Faudra que je le rappelle, se dit Mère-grand en tapant le code de la CB
du bûcheron qu'elle avait empruntée dans l'intention évidemment de la
lui rendre dès que possible. Soudain, elle se figea. Le bûcheron, celui qui
l'avait tant de fois libérée de l'estomac du Loup, n'avait-il pas une ribambelle
de gamins ? La couvée qu'elle gardait pelotonnée dans sa cuisine n'était-elle
pas à lui ?
- Bon Diou ! Va falloir que je tire les choses au clair (et non pas au clerc qui
était, malgré sa profession, fauché comme les blés). Elle alluma donc sa
vieille lampe à pétrole vu que EDF lui avait encore coupé le courant pour
impayés qu'ils disaient. Pendant que les marmots mordaient à pleines dents
dans leur sandwich refroidi, ...

 

elle bondit sur le bûcheron afin de prélever son ADN, quoi qu'il en coûte. Un peu de poils, une goutte de sueur ou de sang s'il résistait, pourvu qu'elle sache enfin de quoi il retourne sans plus tarder. Dès qu'elle aura obtenu son échantillon, mis de côté dans le portefeuille de feu grand-pépé, parti un soir d'avril d'une crise cardiaque, elle s'occuperait de choper l'un des 7 juniors, présumés rejetons du bûcheron susmentionné. Pas de caprices avec Mémé, elle attrape aussitôt un bras au hasard et arrache un poil qui s'y trouvait parce qu'il n'avait rien d'autre à faire. Son microscope allait enfin servir à autre chose que déterminer le sexe des mouches importunes qui lui avaient pourri l'existence depuis l'après-guerre.
Délogeant vitement la poussière avec sa manche, elle se pencha sur les verres et laissa échapper un cri si épouvantable qu'elle manqua s'évanouir : Quoi ??? Aucune correspondance trouvée ? Il fallait chercher le père ailleurs, mais où ?
Qui était donc cet irresponsable ? ce maraud abject et sans coeur, cet écervelé qui ne pense pas aux conséquences de ses actes ?
Les géniteurs potentiels ne manquaient point alentours, parmi les plus riches maisonnées, châteaux-forts et donjons du palais...
Elle était perplexe, face au travail de Titan qui s'annonçait pour elle, mais la sonnerie du téléphone portable retentit tantôt....

 

Ce n'était autre que Féal :
- Mémé, ben alors, tu as vu l'heure ? Je t'attends au château depuis
un bon moment. Qu'est-ce que tu fabriques ?
- Bon sang ! Les noces d'Aurore et de Charles ! Attends ! Je ne peux
pas t'expliquer : ce serait trop long. Donne-moi encore un bon quart
d'heure et je te rejoins. Mais je ne viendrai pas seule.
- Ah ? Et avec qui...
- Pas le temps ! Plus tard !
Et Mère-grand raccrocha aussi sec. Quand elle était pressée, elle avait
un peu tendance à se montrer brusque. Elle se saisit de la nichée qui
commençait à bailler tout en digérant son repas. Elle entassa les gamins
un par un dans sa vieille 2 chevaux et dit au Loup de monter devant.
- Comment ? Jamais ! Je préfère te suivre à pattes. Il est hors de
question que je monte dans ta guimbarde.
- Comme tu voudras. Allez, hop, en route. Je réglerai le problème
des gamins et de leurs parents disparus plus tard. Bah, j'en parlerai
à Féal. Peut-être que...

 

tes compères dans les bois pourront me filer un coup de main et zou, les échantillons d'ADN me tomberont dessus comme vache qui pisse : c'est vrai quoi, on sait jamais qui on rencontre en se baladant comme ça.
Tous les candidats au test de paternité seront oblitérés, qui un mollet, qui un bras, qui une joue, selon le morceau exposé aux quenottes expertes des apprentis préposés au recueil des échantillons : sang, salive, cheveux ou poils n'échapperaient pas à leurs crocs avides.
En fine commerciale, Mère-Grand cumulait jadis les boulots pour joindre les deux bouts ; elle fonça sur son compte Fesses Bouc pour poster sans plus tarder une Annonce des plus attractives :

Rech. Loup pr effect. prélèvemts ADN sur bipèdes mâles ttes class. soc. sur Roy. Rémunération motivante Fixe + Intéressement.
Tickets resto + Mutuelle... S'adresser à Mère-Grand

Affamés par la déforestation massive, les loups affluèrent vite pour saisir l'opportunité d'arrondir leurs fins de mois. Bientôt, la multitude s'établit dans la clairière pour quadriller le secteur avec une précision machiavélique.
Tandis qu'elle étudiait soigneusement ces indices dans son laboratoire secret (pas déclaré au fisc pour éviter de crouler sous les impôts), la mémé sursauta quand apparut sur le pas de la porte un Goupil débonnaire, avec dans la gueule un curieux trophée...

 

la mémé sursauta quand apparut sur le pas de la porte un Goupil débonnaire, avec dans la gueule un curieux trophée, une poupée Barbie à laquelle il manquait déjà un bras.
Où l'avait-il donc dénichée ?

 

Encore une enquête de plus pour Mère-Grand, qui décidément, allait être en retard pour revoir Féal aux noces de sa copine des bancs de basse-cour...
Mémé, sans sourciller d'un poil emmêlé de son mono-sourcil non épilé, se dirigea vers messire Goupil pour observer ce curieux objet, et le renard roux, comme un gentil chien-chien à sa mémère, lui déposa devant ses pieds (tout en oubliant pas d'essuyer sa bave qui restait entre les aisselles et le cou de l'infortunée manchotte).
Mémé s'écria : "Ce ne peut-être l'oeuvre du Pouceton et des autres doigts de la main, ils sont déjà partis;
ce ne peut pas être une fille qui arracherait le bras à sa congénère en plastique;
ce ne peut pas être un des multiples loups géniteurs qui peuplent ces bois (soit ils engrossent, soit ils dévorent);
mais il ne reste que...!!!!"
Affolée, le sang de Mère-Grand ne fit qu'un tour dans ses artères rigides, ce qui lui procura un effet propulseur pour vite avertir Féal et ses amies: le seul homme qu'il reste, c'est ... Prince Charles!!
Comment prévenir Aurore à temps, la cérémonie ayant déjà commencé?

 

Comment prévenir Aurore à temps, la cérémonie ayant déjà commencé ?
Soudain, Mère-Grand eu un éclair de génie, elle se souvint que non loin de là habitait l'enchanteur Merlin. Elle envoya Messire Goupil le chercher, tout en lui promettant un tombereau de belles poules bien grasses en récompense.
Merlin arriva très rapidement grâce à ses pouvoirs magiques.
Mère-Grand lui fit un rapide topo de l'affaire, aussitôt Merlin se changea en une chouette à lunette et s'envola pour le château d'Aurore.
La brave grand-mère rassembla toute sa marmaille braillarde et reprit la route en souhaitant que Merlin arrive à temps pour ......

 

ne pas rater le train vers Poudlard, car têtu comme un chapeau pointu, ce vieux merlu de Merlin allait encore louper le quai 3/4 ou 6/7, sa mémoire de poisson ou de chouette ne lui permettant pas de se souvenir de ces élucubrations numériques...
Toujours est-il que Mère-Grand devait prendre les devants: elle décida donc...

 

de déposer sa marmaille chez la Mère Michel qui l'aideront à chercher son chat et fila ventre à terre vers Aurore.
Déjà arrivée, toute la gente la plus huppée du royaume, se pavanait dans les jardins du château. Dans les basses cours, la piétaille s'agglutinait pour essayer d'apercevoir Aurore et le Prince Charles. Mère-Grand eut soudain une idée de génie. Avisant une mendiante et contre quelques fleurains, elle lui acheta ses guenilles et s'en para. Un peu plus loin, un marchand de pommes faisait l'article, elle lui en prit une bien rouge, délicatement elle l'arrosa de quelques gouttes d'extrait de digitale et se dirigea vers l'entrée du château.
Avec beaucoup de courbettes et de supplications, elle réussit à approcher le couple. Elle proposa à Aurore sa belle pomme très appétissante, mais le Prince Charles qui ne supportait pas de passer en second, s'en empara et y croqua à pleines dents. Soudain, sous les yeux de la foule........

 

ébahie et ahurie, le Prince Charles commença à convulser sous les effets de la digitaline (une goutte aurait suffit...) puis à baver des litres de mousse de salive puis à vomir des bols de bile...
Effarée, Aurore était surtout désemparée... Disons que dans son éducation de princesse, les cours de santé qui lui ont été assurés concernaient surtout sa propre immaculée anatomie, et non pas les affres d'un vil pervers qui se déverseraient devant elle, de surcroît le jour de son mariage!!!
Mère-Grand, malheureusement...